De la valeur ajoutée des ISFEC

Yann Diraison, secrétaire général adjoint, analyse un bilan inédit dressé par Formiris de la formation initiale des enseignants qui confirme que les Instituts de formation supérieurs de l’enseignement catholique augmentent les chances de réussite aux concours. À garder en mémoire, alors que les inscriptions aux session 2018 du concours s'ouvrent pour un mois à partir du 12 septembre prochain.

Yann Diraison, Adjoint au Secrétaire général

Yann Diraison, Adjoint au Secrétaire général

Quelle est la genèse de ce travail ?
Cette énorme collecte de données réalisée par Formiris permet de répondre à l’obligation de fournir au ministère un compte rendu de notre formation initiale. Comme il porte sur la période 2010-2016, qui inclut les années de réforme de la masteurisation, il présente des données parfois incomplètes qu’il convient d’interpréter avec prudence. Ce bilan, inédit, n’en reste pas moins très important car il inscrit la formation initiale dans un processus d’amélioration continue.

Ce bilan confirme-t-il la fin de la crise du recrutement ?
Il montre en effet que nos concours restent attractifs puisque, passé les années d’incertitudes liées à la réforme, le nombre de candidats inscrits aux concours de l’enseignement catholique remonte régulièrement pour s’établir en 2016 à 13 candidats/ poste dans le 1er degré et 7 candidats/poste dans le 2nd degré. Malgré d’importantes disparités en fonction des disciplines, ce taux reste nettement supérieur à celui du public.

Quelles informations sur la qualité de la formation ?
Dans le 2nd degré, le taux de couverture des postes est passé de 50% en 2010 à 80% en 2016, ce qui montre que les candidats sont mieux préparés au concours. Par ailleurs, une comparaison des résultats des candidats inscrits et non inscrits en Isfec montre que nos formations multiplient les chances de réussite au concours, par trois dans le 1er degré et par deux dans le 2nd degré.

Quels points de vigilance ?
L’évaluation montre des taux de réussite variables d’un Isefc à l’autre dans le 1er degré et en fonction des disciplines dans le 2nd degré. Ces informations permettent en CNTF ou au sein de l’Unisfec, de mieux cibler les objectifs d’amélioration, d’orienter les stratégies collectives. Cet outil au service de la formation a donc été bien accueilli. D’autant qu’il atteste de la qualité globale de la formation et de son amélioration depuis 2013, rompant avec une certaine forme de défaitisme. Il faut donc poursuivre ce travail afin d’obtenir un suivi sur des séries longues. À terme, je rêve d’assortir ces bilans d’enquêtes qualitatives qui seraient menées auprès d’enseignants entrant dans le métier.

"Suivre une formation
en Isfec multiplie
les chances de réussite
au concours par trois
dans le 1er degré."

 

Graphique extrait de le la synthèse de l'évaluation de la formation initiale réalisée par Formiris en mai 2017.

"Suivre une formation
en Isfec multiplie
les chances de réussite
au concours par deux
dans le 2nd degré."

 

Graphique extrait de le la synthèse de l'évaluation de la formation initiale réalisée par Formiris en mai 2017.

Lundi, novembre 6, 2017